Les aidants jouent un rôle essentiel dans l’accompagnement du patient atteint du cancer. Aide, soutien, écoute, accompagnement, cuisine : ils assurent de nombreuses responsabilités pour aider leur proche malade. En plus de leur propre planning et de leur travail ! Pour éviter de tomber dans l’épuisement, il existe des congés qui permettent d’accorder tout leur temps pour leur proche.
Le congé de solidarité familiale
Ce congé est proposé pour accompagner un patient ayant une pathologie mettant en jeu son pronostic vital. Il est valable 3 mois, renouvelable 1 fois, soit 6 mois en tout. Le patient aidé doit être à domicile¹.
Ces congés sont accordés sous conditions, avec des démarches rigoureuses à suivre : un courrier avec accusé de réception doit être adressé à son employeur, avec le certificat médical du patient attestant de la gravité de sa maladie¹.
Vous retrouverez votre emploi suite à ce congé. Vous pouvez percevoir en outre une allocation journalière d’accompagnement. Pour cela, il suffit de se mettre en relation avec l’assurance maladie¹.
Le congé de proche aidant
Un mois avant le début de ce congé, vous devez adresser une lettre à l’employeur. En cas d’urgence, ce congé peut démarrer avant ce délai d’un mois¹. Vous devez joindre à ce courrier des attestations sur l’honneur, comme celle attestant que vous n’avez jamais eu recours à ce type de congé ou celle attestant votre lien de parenté avec le patient.
Le proche aidé doit être :
- Son ascendant ou un enfant à sa charge²
- Un collatéral au 4ème degré (oncle/tante, frère/sœur, cousin/cousine, neveu/nièce)²
- Un ascendant, descendant du conjoint, ou concubin ou partenaire du PACS²
- Une personne âgée ou handicapée avec laquelle le/la salarié.e entretient des relations étroites²
Le patient malade doit résider en France. La demande doit s’accompagner d’une justification d’un taux d’incapacité permanente au moins égal à 80% pour un enfant ou adulte handicapé¹. Sinon, il faut joindre un justificatif de décision d'attribution de l'allocation personnalisée d'autonomie, donné par la grille nationale Aggir. Ce congé est d’une période de 3 mois, à renouveler au maximum de 1 an sur toute la carrière du salarié.e. Cependant, cette période est modulable selon la convention ou les accords collectifs de l’entreprise. L’aidant peut disposer d’une allocation journalière du proche aidant. La fin de ce congé se fait à terme défini avec l’employeur, soit par anticipation si nécessaire (avant le terme). Vous pouvez également renoncer à ce congé, et ce malgré une demande à l’employeur. L’aidant retrouve à terme son emploi, ou un emploi similaire, avec salaire équivalent.
Sources :
¹ La ligue nationale du cancer, “Patients et proches”, “Aider un proche malade”, “Congés pour les proches”, “Congés d’accompagnement proposés aux proches d’une personne malade”
² Ministère du travail, de l’emploi et de l’insertion, “Le congé du proche aidant”, publié le 22/04/2010